dimanche 31 décembre 2017

England, England de Julian Barnes.





Bonjour à tous et à toutes !

Je suis AnGee du Livroscope, j’espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique ! Après Miss Pettigrew et Agatha Christie, il va une fois de plus être question de mon pays préféré aujourd’hui : l’Angleterre ! Si vous connaissez le blog, vous connaissez mon amour pour ce pays et surtout pour l’une de ses régions : la petite mais superbe Île de Wight, située au sud de l’Angleterre. Cette île, où j’ai eu l’occasion de vivre, a inspiré l’auteur Julian Barnes pour son roman England, England. Intriguée par la quatrième de couverture qui mêlait île de Wight, personnages hauts en couleur et Angleterre miniature, je n’ai pas pu résister à l’envie de me pencher dessus et de vous le présenter. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une très bonne lecture ! :)

Qui est Julian Barnes :
Afin de commencer cette chronique du bon pied, j’ai décidé de vous parler un peu de Julian Barnes, auteur d’England, England, notre roman du jour. Julian Barnes est un auteur anglais, né juste après la Seconde Guerre Mondiale, en 1946, à Leicester. Il grandit dans cette ville située en plein cœur de l’Angleterre avant de suivre une éducation exemplaire, sortant diplômé d’Oxford. Ses premières années après l’obtention de son diplôme, il les passe à travailler pour le Oxford English Dictionary, puis dans plusieurs journaux. Son premier roman, publié en 1980, est Metroland. Rapidement, il acquiert une réputation dans le milieu littéraire et est rapidement considéré comme l’un des auteurs les plus importants de la littérature britannique contemporaine. Que ce soit pour ses romans ou sa carrière dans son ensemble, Julian Barnes a souvent été récompensé par des titres et autres médailles. England, England, le livre qui nous intéresse aujourd’hui, a été publié en 1998 et a fait partie de la sélection retenue pour le célèbre Booker Prize. Barnes continue toujours d’écrire et son prochain roman est prévu pour 2018. Je vous invite, si vous souhaitez en apprendre davantage sur lui, à suivre le lien ci-dessous qui vous mènera à son site internet !


England, England : 
Résumé :
Faisons une petite expérience : pensez à l’Angleterre et réfléchissez à ses symboles les plus forts. Il  est grandement probable qu’apparaissent dans vos pensées des monuments comme Big Ben ou Buckingham Palace, des personnalités comme la Reine d’Angleterre ou les Beatles, ou encore de la nourriture comme le Fish & Chips ou les scones. Sir Jack, entrepreneur un peu fou, décide de se lancer dans une campagne improbable : créer une version miniature de l’Angleterre et de tout ce qu’elle contient de spécialités pour en faire un lieu de loisirs haut de gamme, sur l’Île de Wight. Martha, Paul et leurs collègues doivent mettre en application tous leurs talents pour concrétiser ce projet titanesque et unique en son genre.

L’Angleterre en miniature :
Le postulat de départ d’England, England est pour le moins original et surprenant: reconstituer sur une petite partie du territoire anglais une version miniature de tout le pays ! Un projet ambitieux à plus d’un titre, et bien plus vaste qu’il n’y parait.
Sir Jack ne veut pas juste faire construire sur l’Île de Wight quelques reproductions des célèbres bâtiments qui contribuent à la célébrité de Londres comme Big Ben ou Westminster, mais il veut au contraire proposer un aperçu aussi complet que possible de la culture anglaise pour séduire le plus possible les touristes (et leur argent). Tout, absolument tout, doit être représenté sur cette version à petite échelle de l’Angleterre. L’architecture et les monuments incontournables sont bien sûr au rendez-vous, mais aussi la cuisine : les spécialités régionales les plus emblématiques sont soigneusement sélectionnées, tout comme les boissons. L’Histoire avec un grand H ne doit pas manquer des attractions proposées aux visiteurs ; ainsi, des castings pour trouver des Robins des Bois, Lady Godiva ou encore sosies de la famille royale sont organisés pour proposer une expérience d’immersion totale. Si vous avez envie de voir ce que Sir Jack veut de plus sur son île, il vous faudra lire le roman !

Isle of Wight, I love you :
Lorsque je me suis penchée sur la quatrième de couverture d’England, England, j’ai non seulement trouvé l’idée de l’intrigue très originale, mais j’ai aussi été interpellée par la présence d’une île chère à mon cœur : l’île de Wight !
Pour ceux qui me suivent depuis peu ou qui tombent sur mon blog avec cette chronique, j’ai eu l’opportunité, l’année dernière, de passer plusieurs mois sur cette île un peu méconnue pour un stage professionnel. J’ai travaillé sur l’un des musées de l’île et j’ai adoré cette expérience, tant sur le plan professionnel que sur le plan humain. J’ai appris beaucoup de choses qui me sont encore très utiles aujourd’hui et je suis heureuse d’avoir pu y passer un peu de temps.
J’ai pu remarquer, en parlant de mon expérience là-bas, qu’assez peu de monde connait l’Île de Wight. Et pourtant, on y trouve énormément de choses !



L’Île de Wight, située au sud de Southampton, est un lieu connu des festivaliers pour son Isle of Wight Festival, lancé en 1968 et où des stars passées et actuelles sont venus interpréter leurs tubes : Jimi Hendrix, The Doors et de nombreux groupes sont par exemple venus enflammer ce festival. Un autre festival très connu, le Bestival, s’est tenu jusqu’en 2016 sur l’Île de Wight, avant d’être délocalisé ailleurs.
Le patrimoine historique de l’Île est très riche : l’Angleterre, ancienne colonie romaine, fourmille de vestiges de ce passé antique. On retrouve à Newport et Brading des villas romaines ouvertes au public. Pour les passionnés de Moyen-Âge, c’est le mythique Carisbrooke Castle (que je connais bien, puisque c’est dans le musée hébergé dans le château que j’ai travaillé) qui attirera les regards : ce superbe château possède une histoire passionnante, ayant notamment abrité le tristement célèbre Charles I. Beatrice, fille de Victoria et Albert, se prendra de passion pour ce château.
En parlant de Victoria, elle et Albert ont fait de l’Île de Wight leur lieu de villégiature de prédilection en construisant l’imposante et sublime Osbourne House, dont j’avais déjà parlé sur le blog dans une précédente chronique. S’étalant sur plusieurs bâtiments, son jardin et sa plage, ce lieu fait partie des choses à voir si vous allez sur l’Île de Wight !

Ce que j’ai pensé du livre:
Pour une raison qui m’échappe encore, j’étais persuadée, en commençant England, England, que j’avais déjà eu l’occasion de lire des romans de Julian Barnes. En réalité, je l’ai confondu avec un autre Julian britannique, Julian Fellowes, connu pour son travail sur la célèbre série Downton Abbey. C’était donc ma première découverte de l’univers de Julian Barnes et je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Le résumé m’intriguait, tout comme le fait que ça se déroulait (en grande partie) sur l’Île de Wight. Je me suis plongée dans ce roman pleine de curiosité… Et j’ai plutôt bien apprécié ma lecture d’England, England. Voici quelques points que je tenais à mentionner !

Ma plus belle découverte avec ce roman est sans aucun doute le style de Julian Barnes. Comme je viens de le préciser, je n’avais pas encore eu l’occasion de lire quoi que ce soit de sa main : je ne connaissais pas du tout son style. En préparant cette chronique, j’ai appris qu’il avait reçu de nombreux hommages pour son travail et que ses romans étaient fréquemment récompensés. Ce qui me parait très cohérent, car Julian Barnes a une façon d’écrire qui lui est propre et se distingue des autres. J’aime particulièrement sa façon de présenter les personnages et de réaliser des descriptions. England, England est un livre que j’ai énormément apprécié pour son style et ça me donne envie de me pencher davantage sur le travail de Julian Barnes.

Je suis en revanche un peu plus mitigée pour ce qui est de l’intrigue de ce roman. J’adorais le postulat de base en lisant la quatrième de couverture et c’est ce qui m’a plu aussi pendant ma lecture : tout ce qui tourne autour de la réalisation du projet d’Angleterre miniature pour vacanciers argentés était passionnant et prenant. Julian Barnes arrive à conjuguer cette histoire folle avec un ton qui jongle entre le sarcasme, le cynique et le sérieux. L’élaboration de ce projet et sa mise en œuvre, voilà le gros point fort du roman selon moi. 

Cependant, je dois avouer avoir moins accroché aux intrigues secondaires. Même si elles avaient en général toutes un lien avec le cœur du récit, je n’ai pas été autant séduite par ces petits détours. Je ne sais pas vraiment si c’est parce qu’elles étaient vraiment moins palpitantes ou si c’est parce qu’elles m’intéressaient tout simplement moins. J’ai même parfois trouvé qu’il y avait des longueurs et je lisais certains paragraphes un peu en diagonale en attendant de retomber sur quelque chose d’un peu plus prenant.


Les personnages de ce roman sont, et c’est rien de le dire, hauts en couleur. Sir Jack est sans aucun doute le plus mémorable de tous. Ses lubies et son côté un peu mégalo sautent aux yeux et il est difficile de ne pas le trouver tour à tour complétement fou, stupide ou aberrant. Et pourtant, c’est lui le boss ! J’ai beaucoup aimé le personnage de Martha, et surtout le duo qu’elle forme avec Paul. Ce sont vraiment les trois personnages centraux de ce livre, mais les personnages secondaires (surtout ceux qui travaillent sur l’île) valent aussi leur pesant d’or ! Des personnages très mémorables, à voir si ceux des autres romans de Julian Barnes le sont autant !

England, England est un livre qui intriguera sans doute tous les amoureux de l’Angleterre, dont je fais partie. Si vous aimez ou/et connaissez bien ce pays, vous risquez d’être amusés en découvrant la conception du projet de Sir Jack : comment lui est venu l’idée, les différentes étapes de conception, que choisir, que garder, les animations proposées aux visiteurs, les travaux de construction… Il y a des choses très drôles dans ce roman et qui nous montrent une version très clichée de l’Angleterre. Une pépite très drôle à découvrir, donc.

Au final, j’ai passé un très bon moment avec England, England, malgré quelques petits bémols. C’est un roman que je recommande aux amateurs de littérature anglaise contemporaine ainsi que, plus généralement, à celles et ceux qui adorent l’Angleterre et ont envie de lire un livre où elle y est centrale. De mon côté, je vais m’intéresser de plus près à Julian Barnes !

Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que cette petite chronique vous plait, n’hésitez pas à me le faire savoir en commentaire : je vous réponds toujours avec plaisir et j’aime échanger avec vous ! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup ! :)

AnGee.

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