vendredi 30 juin 2017

Le Livroscope en Vadrouille: Lyon BD Festival + Le vrai sexe de la vraie vie de Cy.




Bonjour à tous et à toutes!
Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour un nouvel article! On se retrouve aujourd'hui en cette fin de Juin pour une nouvelle chronique qui plaira aux amateurs de mes Vadrouilles (et oui, une deuxième ce mois-ci!). Il y a quelques semaines, je me suis rendue à la nouvelle édition du Lyon BD Festival qui s'est tenu sur plusieurs lieux de la ville et de sa périphérie: ce festival a été l'occasion pour moi de rencontrer Cy pour sa BD Le vrai sexe de la vraie vie dont je vous parlerai également. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)
Les Vadrouilles du Livroscope:
Depuis la création du blog en 2012, je m'efforce de vous présenter non seulement des chroniques de livres mais aussi des petits extras, comme par exemple des articles cinéma ou ce que j'appelle des Vadrouilles, à savoir des présentations de festivals, visites et autres découvertes que je peux faire. Cela me permet non seulement de varier un peu le contenu mais ça me motive aussi à sortir de chez moi pour me promener un peu! Je vous laisse ci-dessous le lien vers mes précédentes chroniques vadrouilles!

Petite présentation du Lyon BD Festival:
Commençons cette chronique par une petite présentation du Lyon BD Festival: comme son nom l'indique, le Lyon BD Festival est un festival qui s'intéresse à la bande-dessinée dans toute sa variété et sa singularité. Le but est de mettre à l'honneur la bande-dessinée à travers de nombreuses manifestations se tenant non seulement à Lyon mais aussi dans ses alentours. Comme souvent dans ce genre de salons, des exposants étaient présents pour vendre des BDs neuves ou d'occasions, des auteurs étaient là pour dédicacer, mais il y avait également beaucoup d'autres animations proposées, comme des expositions, spectacles vivants, expositions ou encore des Master Class. Un événement aussi bien à destination des adultes que des plus jeunes grâce à des activités spécialement pour eux. Le "coeur" de l'action se tenait le 10 et 11 juin dans le centre de Lyon, à l'Hôtel de Ville ainsi que sur la place des Terreaux. L'entrée était de 5 euros par personnes. Je vous laisse en découvrir davantage sur le site internet du festival.
Notre passage au Lyon BD Festival:
Si nous avions vu pas mal d'affiches et de publicités concernant le Lyon BD Festival, ce n'est qu'au dernier moment que nous avons décidé d'y faire un tour, mon compagnon et moi. Nous aimons tous les deux la BD, avec chacun nos genres de prédilection, et nous étions curieux de voir ce que ce rendez-vous pouvait donner. Voici un petit débrief de notre visite.
Tout d'abord, nous nous sommes cantonnés à la grande tente présente sur la place des Terreaux ainsi qu'à l'Hôtel de ville. Notre emploi du temps du week-end, ainsi que la chaleur absolument écrasante ce jour-là, ont fait que nous avons préféré ne pas aller explorer les autres animations proposées un peu partout dans Lyon.
Nous avons d'abord commencé par un tour de la tente où il était possible d'acheter son billet d'entrée et de récupérer un programme. Ce tente, assez grande, comprenait plusieurs choses: des espaces de dédicaces avec notamment Gad, le papa d'Ultimex qui m'a fait un signe de la main quand je me suis mise à glapir à côté de son stand (oui, il m'en faut peu), mais aussi des vendeurs d'occasion et des boutiques de BD. Nous avons pris le temps de regarder un peu quelques titres, mais (petit bémol qui n'est pas vraiment de la faute de l'organisation) il faisait une chaleur étouffante dans la tente malgré quelques ventilateurs disposés un peu partout. 

Nous avons donc décidé de rejoindre l'Hôtel de ville à quelques mètres de là où je me suis procurée Le vrai sexe de la vraie vie avant d'aller rencontrer Cy. Pour l'avoir longtemps suivie sur Madmoizelle, j'ai été ravie de réaliser à quel point elle était aussi gentille et pleine d'empathie que ce que j'imaginais. C'était vraiment super de la rencontrer et j'espère la revoir un jour. Vous noterez au passage la super dédicace qu'elle a faite sur mon exemplaire!

Ensuite, pour conclure notre passage, nous avons fait un petit tour dans les expositions présentes sur place avant de rentrer retrouver la relative fraîcheur de notre maison!
Le vrai sexe de la vraie vie:
Petite présentation:
Si vous connaissez le site Madmoizelle, le style de Cy ne vous est probablement pas inconnu. Pendant longtemps, elle y a officié en proposant régulièrement des strips pour parler d'anecdotes de la vie quotidienne. Mais une fois par mois, elle parlait également de sexe dans des strips spéciaux. Le but: raconter des histoires "caliente" sous forme de petites BD. Le vrai sexe de la vraie vie poursuit cette démarche sous un autre format avec la volonté de laisser de la place à un large éventail de sexualités: on découvre ainsi des hétérosexuels, des homosexuels, des personnes transgenres. On parle de sexe sous toutes ses formes, de la masturbation aux fails sexuels. Le but: se rapprocher le plus de notre façon de vivre le sexe au quotidien.

Ce que j'en ai pensé:
Alors aujourd'hui, sur le Livroscope, une première: on parle de sexe. Et oui, en cinq ans d'existence, c'est la première fois que je me penche vraiment sur ce sujet. Il faut dire que je ne suis habituellement pas fan de littérature érotique (ce n'est pas mon genre de prédilection) et que j'ai choisi de me focaliser surtout sur des classiques et du contemporain SF ou policiers. Mais varier un peu, ça fait du bien et après avoir lu la BD de Cy, je savais que je voulais en parler sur le blog.
Si vous aimiez les strips de Cy sur Madmoizelle et que vous vous demandez si Le vrai sexe de la vraie vie sera de la même teneur, je vous le dis: oui! Pas de déception à l'horizon sur ce point. Je pense que la BD plaira à ceux qui aimaient la suivre sur son site et sur Madmoizelle, mais rassurez-vous aussi: pas besoin d'être des experts de Madmoizelle pour apprécier cette BD!
Cy a un dessin assez distinctif, assez unique: on reconnait assez vite son coup de crayon, ses couleurs et les visages de ses personnages. J'aime particulièrement les expressions de ces derniers! Ce que j'ai aussi beaucoup aimé, c'est la façon dont est représenté le sexe: on voit des parties intimes sous tous les angles mais c'est à la fois tendre, érotique, et même un peu éducatif. A une époque où le clitoris fait par exemple encore débat, c'est agréable de voir un tel soin apporté à la représentation du corps.
Une représentation riche et variée du corps, d'ailleurs: j'ai aimé le fait que Cy intègre des personnages de morphologies variées, des hommes, des femmes, des hétéros, des personnes homosexuelles... On manque cruellement de ce genre de diversité dans les séries, films et livres, alors ça fait du bien.
On me posera surement la question "est-ce que ce livre est pour tout le monde?". Alors franchement non: si vous êtes un jeune lecteur (et je sais que j'ai parfois des lecteurs qui ont à peine 9-10 ans), je pense qu'il vous faut attendre encore un peu. Mais en dehors de ça, c'est une BD dans laquelle on peut tous se retrouver et qui réussit son pari: nous parler du vrai sexe, de la vraie vie.
En bref, j'ai eu un gros coup de coeur pour cette BD et pour ma rencontre avec Cy. J'ai aussi passé un bon moment au Lyon BD Festival et j'espère avoir l'occasion d'y retourner dans les années à venir!
Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, je réponds toujours avec plaisir! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)
AnGee.

mercredi 28 juin 2017

Piece of Cake #9: The Subtle Knife de Philip Pullman.





Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! On se retrouve aujourd'hui pour poursuivre notre découverte de la trilogie jeunesse His Dark Materials de Philip Pullman. Après vous avoir présenté Northern Lights et le film qui l'accompagne, il est temps de nous attarder sur sa suite: The Subtle Knife. Quelles aventures attendent Lyra et son daemon Pan? Quel est le poignard qui donne son titre au roman? En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une très bonne lecture! :)

Le Challenge Piece of Cake:
Pour commencer cette chronique, je tiens à vous présenter en premier lieu le Challenge Piece of Cake. Il s'agit d'un Challenge lancé via le super forum Whoopsy Daisy, consacré à la culture anglophone. Le but est simple: en 2017, pourquoi ne pas lire un peu de littérature jeunesse? Comme il s'agit d'un genre que je lis assez rarement, je me suis donc décidée à m'y remettre grâce à ce rendez-vous. J'ai pour objectif de vous présenter vingt livres (oui, oui, vingt: ça fait beaucoup!) cette année, en espérant y parvenir! Si vous avez envie de rejoindre Whoopsy Daisy, n'hésitez pas à suivre le lien ci-dessous!


Philip Pullman, c'est qui? 
Vous le savez si vous suivez un peu mon blog, j'ai pour habitude de démarrer mes chroniques par une présentation des auteurs du jour. Dans le cas de Philip Pullman, cependant, j'ai déjà eu l'occasion de vous parler un peu de lui lors de ma chronique sur Northern Lights, il y a tout juste quelques jours. Alors pour éviter de me répéter, je vous invite à relire l'article en question en suivant le lien ci-dessous!


The Subtle Knife:
Résumé:
Lyra a suivi Lord Asriel dans le passage qu'il a ouvert et elle se retrouve dans un monde inconnu, Cittàgaze. Dans ce monde, il n'y a presque pas d'adultes, car ceux qui passent la puberté se retrouvent attaqués par d'étranges entités appelées Spectres. Elle rencontre William Parry, 12 ans, à la recherche de son père. Ensemble, les deux enfants vont se prêter main forte et tenter d'allier l'aléthiomètre de Lyra et le poignard subtil, un poignard capable de percer le voile entre les mondes...

Will, un nouveau personnage: 
Le premier tome de His Dark Materials se focalisait sur le personnage de Lyra, une jeune fille au tempérament bien trempé, débordant de curiosité. On la suit dans son cheminement entre l'innocence de l'enfance et les révélations causées par une maturité qu'elle gagne petit à petit. Cette fois, même si Lyra reste très importante dans le récit, The Subtle Knife est aussi l'occasion d'introduire un nouveau personnage: Will Parry.
Will vient de notre monde et a grandi de façon un peu particulière: il ne connait pas son père, et sa mère a développé avec les années une maladie l'handicapant fortement. Alors que des hommes à la recherche de son père se mettent à apparaître, Will décide de partir à la recherche de celui-ci pour tenter de comprendre un peu qui il est et ce qu'il se passe. 
Sa rencontre avec Lyra chamboule encore un peu plus son existence. Ensemble, les deux enfants réalisent qu'il existe une multitude de mondes très différents les uns des autres et qu'ils ne sont pas à l'abri du danger. 

Aléthiomètre et poignard:
Lors de ma précédente chronique sur His Dark Materials, je vous avais rapidement parlé du fameux "compas" que Lyra possède, l'aléthiomètre (du grec signifiant "vérité"), et dont elle se sert pour poser des questions auxquelles il lui serait autrement difficile d'avoir des réponses. Cette fois, nous découvrons le poignard subtil, étrange objet qui donne son nom au roman dans la version originale (en VF, le livre s'intitule La tour des anges). 
Le poignard subtil est, comme son nom l'indique, un poignard. Mais pas n'importe quel poignard: un poignard aux capacités extraordinaires, qui ne peut appartenir qu'à une personne à chaque fois. Ici, c'est Will qui se retrouve en possession de l'arme, de façon inattendue. Ce poignard, à manier avec la plus grande des précautions, permet à celui qui le porte de tout couper, de tout transpercer. Rien ne lui résiste, pas même la frontière entre les mondes. Autant le dire: c'est un objet redouté et redoutable...

Ce que j'ai pensé du livre:
Si je garde un souvenir très précis de ma première lecture de Northern Lights et de l'univers très vif de Philip Pullman, je me souvenais un peu moins bien de The Subtle Knife, que je n'avais relu depuis des années. J'étais donc impatiente de retrouver Lyra et Will, avec presque le regard de quelqu'un qui découvre le livre pour la première fois. Une suite réussie et à la fois très différente de son prédécesseur.

J'avais adoré l'intrigue de Northern Lights et on est une fois de plus servi ici, avec une histoire riche en émotions, palpitante et avec beaucoup d'action. La rencontre entre Will et Lyra et la découverte d'un nouveau monde sont deux éléments qui permettent de donner beaucoup de souffle à l'intrigue et qui nous tiennent en haleine. Pas une seule seconde d'ennui à l'horizon! 

En parlant de Will, c'est un personnage que j'apprécie beaucoup et je suis heureuse de le retrouver dans ce second tome. Je le préférais et le préfère toujours nettement à Lyra et j'aime son côté mature et protecteur. L'amitié qui lie rapidement les deux héros est très touchante et fonctionne très bien. J'ai aussi beaucoup aimé les Spectres, des entités qui intriguent...

Si certains thèmes majeurs de His Dark Materials étaient déjà abordés dans Northern Lights, The Subtle Knife renforce le poids de certains d'entre eux: c'est le cas par exemple du passage à l'âge adulte, de l'innocence de l'enfance, très bien représenté par la présence justement des Spectres, qui attaquent les adultes. La religion joue également un rôle plus important encore. La filiation est capitale: Lyra, qui a découvert la véritable identité de ses parents, ou Will, à la recherche de son père, le montrent bien. 

A noter le style toujours soigné et fluide de Philip Pullman: il sait installer une ambiance, mettre en place une tension et raconter une histoire avec beaucoup de talent. Je risque encore de répéter ce point lors de ma troisième et dernière chronique à venir sur His Dark Materials!

En bref, The Subtle Knife est une suite réussie et maîtrisée à la hauteur du premier tome. Je me suis beaucoup amusée avec la lecture de ce roman et j'ai déjà hâte de vous présenter The Amber Spyglass! 

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que ce second article sur His Dark Materials vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, je vous réponds toujours avec beaucoup de plaisir! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

dimanche 25 juin 2017

Cycle Robots, Tech & Stuff #4: Edge of Tomorrow (2014).



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Nous nous retrouvons en cette fin de week-end pour parler ensemble d'un film que j'ai récemment vu pour mon cycle cinéma autour de la science-fiction. Ce film, c'est Edge of Tomorrow et sorti en 2014, dans lequel on retrouve le célèbre Tom Cruise, que nous avions déjà croisé le mois passé pour Minority Report. J'espère que cette nouvelle chronique vous plaira et je vous souhaite une très bonne lecture! :)

Le Cycle Robots, Tech & Stuff:
Voilà plusieurs années maintenant que j'ai décidé d'incorporer un peu de septième art dans mon blog. A travers des cycles de sept films, je me penche à chaque fois sur un thème particulier: il peut s'agir d'un acteur, réalisateur ou d'un thème plus vaste, comme ici la SF au cinéma. Si parfois je parle de films que je connais bien, ces cycles sont surtout pour moi l'occasion de développer un peu plus ma culture cinématographique. Si vous souhaitez retrouver les précédentes chroniques autour des films de SF de ce cycle, je vous invite à suivre le lien ci-dessous!


Edge of Tomorrow:
Quelques informations sur le film:
Démarrons cette présentation de Edge of Tomorrow par quelques informations basiques sur le film. Edge of Tomorrow, sorti dans les salles en 2014, est une adaptation du light novel (format de romans nés au Japon et qui se destine surtout à des lecteurs adolescents/jeunes adultes et qui se popularise depuis quelques années en France) All You Need is Kill de Hiroshi Sakurazaka, dont c'est l'oeuvre la plus connue. C'est peu après la parution de la version traduite aux Etats-Unis qu'un projet de film se met en place. Il est réalisé par Doug Liman, un américain dont le nom ne vous évoque peut-être rien mais qui se cache derrière plusieurs films d'action célèbres comme Mr & Mrs Smiths, les Jason Bourne ou, plus récemment, le film The Wall. Le casting est alléchant: on retrouve Tom Cruise dans le rôle principal, celui de Bill Cage; l'actrice Emily Blunt (qui tourne actuellement un nouveau Mary Poppins) dans celui de Rita, Noah Taylor ou encore Bill Paxton. Le film a été un joli succès au box-office, rapportant plus de 350 millions de dollars pour un budget de 178 millions. Une suite est actuellement en préparation, avec le même casting. Je vous laisse découvrir ci-dessous la bande-annonce de Edge of Tomorrow.


Résumé:
2020. Depuis cinq ans, la terre est envahie par d'étranges aliens, les "mimics", qui se propagent sur terre et tuent ceux qu'ils croisent sur leur passage. Après des années à lutter en vain contre ces créatures, la United Defense Force vient de remporter une première victoire inespérée, à Verdun, grâce à Rita Vrataski. Une nouvelle offensive est prévue et Bill Cage, qui n'a pourtant aucune expérience des combats, est envoyé sur le front. La journée se déroule dans un chaos absolu, les mimics tuant soldat après soldat. Mais alors que Bill meurt juste après être parvenu à tuer l'une des créatures, il se réveille brutalement. Il réalise alors qu'il vit le même jour, encore et encore... 

Des aliens étranges...
Edge of Tomorrow nous propose de découvrir d'étranges aliens portant le nom de "mimics". Ces aliens possèdent une apparence particulière: ils évoquent à la fois la nature, avec des corps aux membres longs et tortueux semblables à des branches d'arbres, mais ils ont aussi un côté bien plus métallique, de par leur couleur notamment. Les mimics sont rapides, meurtriers et imprévisibles. Ils s'organisent en une hiérarchie très simple à comprendre: les mimics de base, qui forment le gros de leur peuple, et dont le rôle majeur consiste à tuer tout ce qui bouge. Au dessus de ces éléments communs, on retrouve des alphas: bien plus rares, ces alphas sont plus dangereux et ils sont mentalement liés au big boss, le mimic omega, qui gère toutes les stratégies de combat. Lorsqu'un alpha meurt, cela relance systématiquement le jour pour reprendre à zéro et employer une nouvelle technique pour tenter d'asseoir leur domination sur le monde. 

...Une journée qui recommence:
Normalement, la capacité de recommencer une journée encore et encore est réservée aux mimics. Pourtant, Bill Cage, après sa première virée sur le front, se retrouve capable de recommencer à volonté le jour de l'offensive. C'est très simple: à chaque fois qu'il meurt, tout repart de zéro. Une situation, on n'en doute pas, extrêmement perturbante pour notre héros qui ne comprend tout d'abord pas ce qu'il lui arrive. Jusqu'à ce qu'il s'allie avec Rita, celle qui a changé le cours de la guerre à Verdun. Car elle aussi a vécu une situation similaire. Ensemble, ils vont joindre leur force pour utiliser ce pouvoir dans un but bien précis: faire reculer les mimics pour de bon.

Ce que j'ai pensé du film:
Comme j'aime plutôt Tom Cruise et la science-fiction, j'avais beaucoup hésité à aller voir Edge of Tomorrow en salle lors de sa sortie. Malheureusement, je n'avais pas trouvé le temps d'y aller mais je l'avais noté dans ma tête au cas où. Ce cycle de cinéma SF était donc l'occasion parfaite de vous en parler, et c'est donc avec curiosité que je me suis penchée sur ce film, dont j'ai souvent entendu beaucoup de bien. Au final, après avoir regardé Edge of Tomorrow, je dois dire que j'ai passé un assez bon moment, malgré quelques bémols.



Commençons par le positif, et je pense que Doug Liman est un point que je me dois de mentionner. J'ai trouvé la réalisation plutôt pas mal sur ce film, avec notamment des scènes d'action bien maîtrisée et un montage très accrocheur, qui donne beaucoup de rythme à l'intrigue. Pour avoir vu quelques films de Doug Liman, je sais que c'est un réalisateur qui connait bien le domaine de l'action et ça s'en ressent dans le film, qu'on ne voit pas passer. 

Toujours dans les points positifs, le casting est plutôt très bon dans l'ensemble. J'aime bien Tom Cruise, il sait proposer un juste milieu entre action et acting, et c'est le cas avec son personnage de Bill Cage. Il parvient à donner à ce héros dont le principal rôle est de tuer des méchants un peu plus de profondeur. J'ai aussi beaucoup aimé la prestation d'Emily Blunt, très badass en Rita. J'ai envie de la voir dans plus de rôles de ce genre! Par contre, j'ai été assez étonnée par l'accent britannique de certains acteurs, que j'ai trouvé à la limite de l'exagération, surtout après les avoir entendus en interview. Mais c'est vraiment pas un point capital!

L'intrigue, quant à elle, est bien gérée. Le principe du "jour sans fin" est un élément qu'on a déjà vu et revu dans pas mal de films, principalement de SF, pourtant Edge of Tomorrow arrive à raconter sa version du jour qui se répète avec une touche d'originalité, de façon à ce qu'on ne s'ennuie pas. Cependant, je dois avouer que si j'ai beaucoup aimé les trois quarts du film, les dix dernières minutes et en particulier le dénouement me laissent un peu sur ma faim. J'aurais préféré une fin différente, plus proche de celle du livre original.

En parlant du livre, je n'ai pas eu l'occasion de le lire, mais je souhaite le faire prochainement. Ce que j'ai pu en lire sur internet m'intrigue beaucoup, surtout cette fameuse fin. Je dois d'ailleurs préciser que dans les bémols que je tiens à soulever sur ce film, l'américanisation du héros m'agace un peu. C'est un problème qui s'est récemment reproduit avec Ghost in the Shell, où l'héroïne est interprétée par Scarlett Johansson, que j'adore, tout comme Tom Cruise. C'est dommage de ne pas employer des acteurs asiatiques ou d'origines asiatiques.

Pour ce qui est de la SF, j'ai trouvé qu'il y avait de bonnes idées, comme le design des armures des soldats et leurs capacités, très intéressantes, le principe du jour sans fin déjà mentionné plus haut, ainsi que l'aspect des "mimics", vraiment original. Par contre, je trouve dommage que nous n'ayons pas plus de détails sur ces créatures. Il est vrai que moins on sait, plus ça peut faire peur, mais ici je trouve qu'on n'en connait vraiment pas grand chose. J'aurais aimé plus d'informations sur ces personnages!

Au final, Edge of Tomorrow est un film que j'ai trouvé divertissant, avec de bonnes idées et une réalisation intéressante. Ce n'est pas mon film préféré du genre mais il a le mérite de me donner envie de me pencher sur All You Need is Kill. Si j'ai l'occasion de le lire, je vous en parlerai! 

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, ainsi qu'à me laisser vos suggestions pour de prochains films à présenter. On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.

jeudi 22 juin 2017

LEAF + Piece of Cake: Northern Lights de Philip Pullman.



Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j'espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour une nouvelle chronique! Nous nous retrouvons aujourd'hui pour un article double emploi, qui remplira deux de mes Challenges en cours: le Challenge Piece of Cake sur la littérature jeunesse et le LEAF sur les adaptations de livres en films. C'est en effet au roman Northern Lights, premier tome de la trilogie His Dark Materials et traduit en français sous le titre des Royaumes du Nord, que j'ai décidé de m'intéresser aujourd'hui. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Les Challenges Piece of Cake et LEAF:
Démarrons cette chronique avec une rapide présentation des deux Challenges du jour: Piece of Cake et LEAF! Le Challenge Piece of Cake est né sur le forum Whoopsy Daisy, forum célébrant la culture anglo-saxonne, dans le but de faire découvrir la littérature jeunesse. Lisant assez peu de romans jeunesse, j'ai décidé de tenter l'aventure pour sortir un peu de mes sentiers battus. Le Challenge LEAF vient quant à lui du blog de Psylook (Le manège de Psylook) avec cette fois pour objectif de parler des livres adaptés au cinéma. Vous pouvez retrouver mes précédentes chroniques pour ces Challenges ainsi que les liens vers Whoopsy Daisy et le blog de Psylook juste en dessous!

Whoopsy Daisy.


Philip Pullman, le papa de His Dark Materials:
His Dark Materials est une trilogie écrite par Philip Pullman, dont nous allons parler à présent. Né en 1946 à Norwich en Angleterre, il a eu l'occasion de beaucoup voyager pendant son enfance en raison du travail de son papa qui travaillait dans la Royal Air Force. Il a par exemple passé quelques temps en Australie. Après des études de littérature à Oxford, il exerce le métier de prof pendant plusieurs années avant de se consacrer à l'écriture. Il est principalement connu pour ses romans orientés littérature jeunesse, dont His Dark Materials et Sally Lockhart sont sans aucun doute les plus célèbres. En plus de prix consacrant son travail, il a également été fait Commandeur de l'ordre britannique. Je vous encourage à faire un petit tour sur son passionnant site internet!


His Dark Materials, book #1: Northern Lights.
Résumé:
Lyra vit à Jordan, Oxford, vivant à la fois comme une sauvage avec ses copains et parmi les cerveaux de son monde avec son daemon Pantalaimon. Elle est fascinée par son oncle, Lord Asriel, formidable explorateur.Mais la vie de la jeune fille est chamboulée lorsqu'elle est emmenée par Mme Coulter, une séduisante femme qui lui promet monts et merveilles. Mme Coulter est-elle aussi formidable qu'elle le prétend? Quel rapport y a t'il entre elle et les enfants qui ne cessent de disparaître un peu partout autour de Lyra?

 Paradise Lost & His Dark Materials:
Pour sa version française, His Dark Materials a été traduit sous le titre "A la croisée des mondes", un titre plus générique qui met en avant le côté "voyage" de la trilogie: en effet, Lyra va être amenée à voyager entre plusieurs mondes, ce dont on reparlera pour The Subtle Knife
S'il reflète bien une partie importante de l'intrigue, ce titre français ne rend pas aussi bien que le titre original le lien fait avec Paradise Lost, célèbre poème de John Milton. 
Publié en 1667, ce très long poème s'attarde, comme son titre l'indique, sur la religion et plus particulièrement l'histoire de la tentation, Adam, Eve, le diable et compagnie. 
Le titre His Dark Materials est tiré de la citation suivante:
Into this wild abyss,
The womb of nature and perhaps her grave,
Of neither sea, nor shore, nor air, nor fire,
But all these in their pregnant causes mixed
Confusedly, and which thus must ever fight, 
Unless the almighty maker them ordain
His dark materials to create more worlds,
Into this wild abyss the wary fiend
Stood on the brink of hell and look a while,
Pondering his voyage...

Le poème fait également référence à un "compas doré", qui a inspiré Philip Pullman pour l'alethiomètre de Lyra. L'alethiomètre est sans aucun doute l'un des objets les plus iconiques de His Dark Materials: il s'agit d'une petite boussole possédant plusieurs aiguilles à placer sur une multitude de symboles. Alethio vient du grec et signifie "vérité". Ce compas permet à Lyra de poser des questions et d'obtenir toujours des réponses justes. Un objet utile mais recherché..

Quelques mots sur l'adaptation cinématographique:
En 2007 est sortie une adaptation sur grand écran de Northern Lights, sous le titre de The Golden Compass, en référence à l'aléthiomètre que possède Lyra. Le projet d'adapter l'oeuvre de Philip Pullman remonte en réalité à 2002, mais entre des imprévus dans la préparation du film et l'opposition assez forte de plusieurs lobbys catholiques, il s'avère plus compliqué que prévu à mettre en place. Après moult péripéties, c'est avec un joli casting que le tournage commence. On retrouve en effet des grosses pointures du cinéma, comme Nicole Kidman dans le rôle de Mme Coulter, Ian McKellen et Ian McShane, des nouvelles stars comme Daniel Craig tout juste sorti de Casino Royale, et des pousses prometteuses (Freddie Highmore, mon crush quand j'étais petite, aujourd'hui dans Bates Motel, ou Dakota Blue Richards dans le rôle de Lyra.
Globalement, le film s'en est plutôt bien tiré au niveau de ses recettes, rapportant 372 millions de dollars pour un budget de 180 millions. Pourtant, aucune suite n'a vu le jour et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, le film a eu un succès très, très modéré sur le sol américain: la majeure partie des recettes provient du reste du monde, notamment de l'Europe, où le film a rencontré son public. Ensuite, The Golden Compass a été vivement critiqué, à la fois par les fans de l'oeuvre originale qui trouvaient que certains aspects du roman avaient été trop édulcorés mais aussi par des groupes catholiques en raison de la critique faite de la religion tant dans le film que dans l'oeuvre de Philip Pullman. 
En ce qui me concerne, j'ai vu le film plusieurs fois depuis sa sortie. J'apprécie particulièrement les effets spéciaux magnifiques et les très beaux décors qui subliment l'univers de Pullman (les effets spéciaux ont d'ailleurs été récompensés dans plusieurs cérémonies comme les BAFTA). Le casting est dans l'ensemble très bon même si j'ai eu un peu de mal avec la performance de Dakota Blue Richards, avec une Lyra un peu trop unidimensionnelle. Je suis déçue qu'il n'y ait pas eu de suite, car ça aurait été formidable de voir The Subtle Knife et The Amber Spyglass sur grand écran!



Ce que j'ai pensé de ce livre:
Quand je pense à mes "débuts" de lectrice, je me sens vraiment chanceuse. En effet, j'ai coup sur coup découvert des univers qui ont forgé mon caractère, mes goûts et qui ont contribué à faire de moi la passionnée de lecture que je suis aujourd'hui. Parmi ces univers, il y a bien sûr Harry Potteret A Series of Unfortunate Events, mais aussi ceux crées par Philip Pullman, comme Sally Lockhart et His Dark Materials. En tombant sur une jolie édition de cette dernière, je n'ai pas résisté à l'envie de me replonger dans la célèbre trilogie. Avec pour commencer Northern Lights.

Le gros, gros point fort de ce roman est sans aucun doute l'univers qu'on y découvre. Philip Pullman est parvenu à créer un monde construit intelligemment, avec un juste milieu entre le familier et l'extraordinaire. Le monde de Lyra ressemble au nôtre, sans toutefois l'être. Cela crée une proximité intéressante avec le lecteur tout en lui permettant d'imaginer et de rêver dans ce monde à part. 


Parmi les idées que j'apprécie particulièrement, il y a les fameux daemons, qui mériteraient un article à eux tous seuls: extension de l'âme, de la personne, ils possèdent une forme animale qui évolue pendant l'enfance avant de se figer. C'est une idée intéressante et bien maîtrisée, comme celle du fameux alethiomètre, qui a tout autant la classe que le retourneur de temps d'Hermione dans Harry Potter!

L'intrigue est tout bonnement passionnante. Tout en posant les bases de son monde, Philip Pullman parvient à instaurer une histoire prenante, pleine de rebondissements et de retournements de situation. C'est palpitant, fascinant, on ne s'ennuie pas, et le suspens atteint son paroxysme à la fin qui ne donne qu'une envie: se jeter sur le tome 2. Une intrigue réussie.

Dans un livre jeunesse, les personnages sont très importants. Ici on a un contraste fort entre les adultes et les enfants. Lyra est une héroïne avec un fort caractère, parfois un peu irritante, mais dont la soif de comprendre et de connaissance motive l'intrigue. Mme Coulter est une figure très intéressante, fascinante et effrayante à la fois. Je déplore juste l'absence de Lord Asriel, dont on entend parler et qu'on voit si peu! 

On finit par le style de Philip Pullman. A savoir que la version originale peut dérouter un peu au niveau des dialogues, car entre les enfants qui ont un vocabulaire et une grammaire un peu approximatifs et certains termes, ce n'est pas toujours évident. Mais le style est soigné, c'est bien écrit, il y a une empreinte "Pullman" qui donne son cachet à l'intrigue. 

En bref, j'ai adoré relire Northern Lights et j'ai déjà hâte de vous présenter très vite The Subtle Knife (probablement d'ici quelques jours).  

Et voilà, c'est tout pour aujourd'hui! J'espère que cette chronique vous plait, n'hésitez pas à me le faire savoir en commentaire! J'ai pris beaucoup de plaisir à vous parler du premier tome de His Dark Materials et je suis déjà impatiente de vous parler de la suite prochainement. On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee. 

lundi 19 juin 2017

Edgar Allan Poe's Murder Mystery Dinner Party #6: Hemingway in Love de A.E Hotchner.




Bonjour à tous et à toutes !

Je suis AnGee du Livroscope, j’espère que vous allez bien et que vous êtes prêts pour un nouvel article ! On se retrouve aujourd’hui pour le septième numéro de mon Challenge personnel autour de la websérie de Shipwrecked mettant en scène de grands auteurs de la littérature britannique et américaine. Pour ce mois de Juin, j’ai choisi de me pencher sur un de mes chouchous (si ce n’est mon chouchou tout court), Ernest Hemingway, interprété dans la série par Joey Richter. C’est le livre Hemingway in Love que je vous propose de découvrir. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture ! :)

Edgar Allan Poe’s Murder Mystery Dinner Party, c’est quoi ?
Pour commencer cette chronique, je tenais à vous donner quelques informations sur le Challenge Edgar Allan Poe’s Murder Mystery Dinner Party, petit défi que je me suis lancée pour cette année 2017. Basée sur la série éponyme sortie en 2016, le but de ce défi est de présenter chacun des auteurs apparaissant dans les épisodes crées par Shipwrecked, groupe d’acteurs lancé par Sinead et Sean Persaud, frère et sœur connus sur YouTube pour The Tell-Tale Vlog ou encore une autre websérie, Kissing in the Rain. Pour ceux qui ne connaitraient pas, Edgar Allan Poe’s Murder Mystery Dinner Party raconte l’histoire de la petite fête organisée par Edgar Allan Poe pour ses copains auteurs (dont Oscar Wilde ou encore George Eliot font partie) et qui tourne à la catastrophe. Je vous invite à regarder le premier épisode, posté juste en dessous !


 Quelques mots sur A.E Hotchner :
Contrairement aux chroniques précédentes du Challenge dans lesquelles je vous présentais directement des œuvres écrites par les auteurs présents dans la websérie, j’ai cette fois décidé de me pencher non pas sur un livre par Hemingway mais sur un livre SUR Hemingway. Il s’agit d’Hemingway in Love, publié en 2015 et écrit par Aaron Edward Hotchner. Né en 1920 dans le Missouri, Hotchner ne se destinait pas à une carrière d’auteur : il fait d’abord des études d’Histoire et de droit et commence à exercer dans ce second domaine. Pendant la guerre, il se retrouve à travailler comme journaliste et c’est là qu’il se prend de passion pour l’écriture. Une passion qui se confirme avec sa rencontre déterminante avec Ernest Hemingway en 1948. Au-delà d’une amitié professionnelle (Hotchner s’occupera d’écrire des scripts pour la télévision et les planches basés sur des œuvres du romancier), c’est une belle rencontre humaine et les deux hommes se fréquenteront beaucoup jusqu’à la mort d’Hemingway en 1961. Hotchner consignera ses souvenirs avec Ernest dans plusieurs livres, dont le plus connu est Papa Hemingway. Il est également très connu pour certaines de ses œuvres de fiction, comme King of the Hill. Avec l’acteur Paul Newman, un autre de ses proches amis, il a fondé une entreprise dans l’alimentaire, dont les bénéfices sont reversés à des associations caritatives. Hemingway in Love, paru en 2015, est son dernier livre en date.

Hemingway in Love:
Résumé:
1921. Ernest Hemingway épouse Hadley Richardson. Le couple s'envole pour Paris où Ernest espère percer dans l'écriture. Après quelques années d'un bonheur conjugal sans nuage et un enfant, la relation entre Ernest et Hadley est mise à mal par l'arrivée de Pauline Pfeiffer, maîtresse d'Ernest. Ernest se sépare d'Hadley, se marie avec Pauline, avant un nouveau divorce. Des années plus tard, il se confie à son ami E.A Hotchner sur cette période compliquée de sa vie... 

Ernest, Hadley et Pauline: 
Ernest, Hadley et Pauline. Trois noms qui vous sont peut-être familiers si vous connaissez déjà un peu le blog, et pour cause: j'ai récemment présenté le roman The Paris Wife de Paula McLain qui raconte du point de vue d'Hadley sa relation à Ernest Hemingway, l'arrivée de Pauline, et les complications qui s'ensuivent. Mais il s'agit d'une oeuvre de fiction et donc d'une version romancée de la réalité. Ce que nous propose Aaron Hotchner, c'est d'avoir cette fois les impressions d'Ernest Hemingway sur cette relation triangulaire à travers la retranscription de conversations entre les deux hommes. 
Ernest raconte avec beaucoup de tendresse son mariage avec Hadley, l'affection qu'il lui porte et on sent dans ses mots les regrets qu'il éprouve à son égard. Il parle du pouvoir qu'exerçait Pauline sur lui, du fait d'être coincé entre deux femmes, et de son mariage assez désastreux avec cette dernière.
Excellent complément à The Paris Wife, Hemingway in Love nous offre un aperçu unique sur les années d'Hemingway dans la capitale des années folles.

Un autre visage d'Hemingway:
Lorsqu'on pense à Hemingway, de nombreuses images viennent en tête: c'est un peu un stéréotype de mâle costaud qui chasse, va voir des corridas, enchaîne les verres d'alcools forts et les conquêtes. Pourtant, dans Hemingway in Love, on découvre le célèbre auteur sous un jour un peu différent: celui d'un homme sensible mais aussi en souffrance.
En racontant son divorce avec Hadley puis son mariage désastreux avec Pauline, il apparaît sous un jour différent, celui d'un homme qui s'est retrouvé dans une situation trop compliquée pour lui, qu'il n'a pas réussi à gérer. 
Ernest et Hadley.
Ce livre le montre aussi face à ses démons. Pendant les dernières années de sa vie, Ernest Hemingway tente à plusieurs reprises de se suicider et fera plusieurs séjours dans des hôpitaux psychiatriques pour y subir des thérapies plus ou moins efficaces. A.E Hotchner nous raconte aussi la paranoïa qui envahit l'auteur partout où il va: il est sûr d'être suivi par des agents fédéraux, qu'on l'a mis sur écoute. Une paranoïa parfois difficile à gérer pour ses proches mais qui s'est avérée être justifiée: John Edgar Hoover, grande figure du FBI au 20ème siècle, aurait demandé à ce que l'auteur soit étroitement surveillé en raison de ses relations avec Cuba. L'infirmière qui s'occupait de lui à la fin de sa vie aurait même appartenu au FBI...

Ce que j'ai pensé du livre:
Il y a environ deux mois, alors que je me promenais en librairie (un de mes hobbys de prédilection), je suis tombée sur la superbe couverture de Hemingway in Love. J'ai tout de suite été intriguée par ce livre qui promettait d'être passionnant, mais j'avais décidé de ne pas l'acheter. Après ma lecture de The Paris Wife le mois dernier, j'ai cependant changé d'avis et mon compagnon me l'a gentiment offert à Shakespeare & Co lors de notre séjour à Paris (dont je vous reparlerai dans un prochain article). Une lecture que je ne regrette pas: Hemingway in Love est sans aucun doute un de mes gros coups de coeur de cette année 2017.

Je ne connaissais pas A.E Hotchner avant de me plonger dans ce livre passionnant: c'est absolument fascinant de pouvoir découvrir Ernest Hemingway, un auteur que j'aime tant, à travers le regard de quelqu'un qui l'a réellement connu. Ce que je trouve remarquable avec ce livre, c'est cet équilibre entre l'attachement fort et palpable que Hotchner a pour Hemingway et une certaine objectivité: il ne cherche pas à excuser l'attitude de son ami, ni à embellir la réalité. Il se contente de rapporter leurs conversations autour de ses années parisiennes, lui laissant le soin de raconter à sa façon comment il a vécu les événements.

Ernest & Pauline.
Le livre se lit vite, déjà parce qu'il est court, mais aussi et surtout parce qu'il est passionnant. J'avais hâte de pouvoir dévorer quelques pages le midi et même de prendre le métro pour pouvoir terminer un chapitre! J'ai eu beaucoup de mal à lâcher ce livre et je n'ai qu'une envie: livre Papa Hemingway, autre livre de Hotchner à son sujet et qui couvre davantage d'aspects de sa vie. 

J'avais peur, honnêtement, que ce livre fasse vraiment doublon avec The Paris Wife, qui parle de la même chose: la relation extra-conjugale d'Ernest avec Pauline, son divorce avec Hadley, les années parisiennes... Au final, ce sont deux lectures que j'ai trouvées complémentaires. The Paris Wife est une fiction, Hemingway in Love est davantage une biographie. L'un se focalise sur Hadley, le second sur Ernest. J'ai appris beaucoup de choses avec ce livre, surtout sur la façon dont Hemingway a pu vivre ce divorce, mais aussi sur son mariage avec Pauline, loin d'être idyllique. 

Alors si pour moi Hemingway in Love est un véritable coup de coeur, je tenais cependant à préciser une ou deux petites choses.Tout d'abord, comme vous l'aurez compris, The Paris Wife et Hemingway in Love fonctionnent bien ensemble, ce sont deux lectures complémentaires. Alors si l'un ou l'autre vous plait, n'hésitez pas à tester l'autre!

Ensuite, je pense que pour lire Hemingway in Love, il faut tout de même avoir quelques connaissances d'Hemingway: cela ne veut pas dire qu'il faut avoir lu l'intégrale de son oeuvre, mais on sent que ce livre s'adresse quand même à des gens qui connaissent un peu Hemingway et sa vie. Un petit tour sur internet avant de le commencer peut vous permettre d'apprécier davantage ce livre!

De mon côté je suis ravie d'avoir pu lire Hemingway in Love. Il s'agit sans aucun doute d'un des meilleurs livres que j'ai pus lire cette année et je le recommande chaudement! Mon prochain objectif: lire Papa Hemingway.

Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que cette nouvelle chronique vous plait et que j’ai réussi à vous donner envie de lire Hemingway, n’hésitez pas à me le faire savoir en commentaire ! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup ! :)

AnGee.


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