mercredi 15 février 2017

Cycle Sept Films, Sept Découvertes #7: Elizabeth de Shekhar Kapur (1998).




Bonjour à tous et à toutes!

Je suis AnGee du Livroscope, j’espère que vous allez bien et que vous avez passé un excellent week-end! Une nouvelle semaine démarre et quoi de mieux pour la commencer qu’une nouvelle chronique? Aujourd’hui, je vous propose de terminer ensemble le cycle Sept Films, Sept Découvertes qui nous accompagne depuis plusieurs mois. Après Truman Capote, j’ai décidé de me pencher à nouveau sur une figure ayant réellement existé: la reine Elizabeth I. C’est en effet le célèbre Elizabeth, sorti en 1998, que j’ai choisi de regarder pour conclure ce cycle. En espérant que cette chronique vous plaise, je vous souhaite une bonne lecture! :)

Sept Films, Sept Découvertes:
Pour démarrer cette chronique du bon pied, il me faut vous présenter un peu le cycle Sept Films, Sept Découvertes. Depuis plusieurs années maintenant, j’ai décidé d’inclure dans mes chroniques mensuelles des articles cinéma, non seulement pour développer un peu ma culture cinématographique mais aussi et surtout pour vous proposer un contenu un peu plus varié. J’organise donc régulièrement des cycles cinéma comprenant sept films, avec à chaque fois un fil rouge. Il peut s’agir d’un cycle consacré à un acteur, autour d’un thème, ou encore pour présenter la filmographie d’un réalisateur. Cette fois, j’avais choisi un sujet plus light, à savoir de tout simplement découvrir sept films que je n’avais pas encore vus et que je devais voir depuis des années. Nous terminons donc ce cycle avec Elizabeth, mais si vous avez envie de relire mes précédentes chroniques, je vous invite à suivre le lien ci-dessous!


Elizabeth:
Quelques informations sur le film:
C’est avec Elizabeth, sorti en 1998, que je vous propose de clôturer ce cycle cinéma. Elizabeth est donc un film réalisé par Shekhar Kapur, réalisateur né en 1945 en Inde, dont le travail met très souvent en avant des personnages féminins forts. Ce film est considéré comme le film qui a révélé Cate Blanchett au grand public. Elle y tient le rôle titre et elle est accompagnée d’un casting très prestigieux. On y retrouve notamment Geoffrey Rush (Pirates des Caraïbes) dans le rôle de Francis Walsingham, Christopher Eccleston (Doctor Who) dans celui de Thomas Howard, Joseph Fiennes (Shakespeare in Love) joue Robert Dudley… On retrouve aussi James Frain et quelques acteurs français, comme Vincent Cassel en Duc d’Anjou, Fanny Ardent ou encore Eric Cantona HIMSELF. Daniel Craig dans un de ses premiers rôles apparaît également à l’écran. Le tournage a eu lieu en majeure partie en Angleterre, et plus précisément dans le Northumberland et à Durham. A sa sortie, le film fut un grand succès tant au niveau critique que commercial. J’ai mentionné un peu plus haut qu’Elizabeth avait fait exploser la carrière de Cate Blanchett (sur laquelle je reviendrai plus loin avec un peu plus de détails) et elle a reçu de nombreux prix pour sa performance, notamment un BAFTA et un Golden Globe, et le film a été nominé dans de très nombreuses cérémonies comme les Oscars. Au niveau commercial, le film a rapporté plus de 82 millions de dollars pour un budget de 30 millions, déclenchant la réalisation d’une suite sortie en 2007 (Elizabeth: The Golden Age) avec le projet de finir en trilogie, mais pour l’instant il n’y a pas vraiment d’informations sur la possibilité d’un troisième film.
Je vous laisse ci-dessous un aperçu du film, pour que vous puissiez vous faire une idée de ce que ça donne!



Résumé:
1558. Mary Tudor, fille aînée d’Henry VIII, a ramené à grands coups de massacre et d’arrestation la religion catholique en Angleterre. Mais lorsqu’elle meurt sans laisser de succession et que sa jeune soeur Elizabeth, fille d’Anne Boleyn, monte sur le trône, les conflits de religion sont loin d’être finis. Ce n’est encore qu’une jeune femme mais Elizabeth va devoir faire face, au cours de ses premiers de reine, à de grands dangers et prendre des décisions qui changeront à jamais le cours de l’Histoire...

Focus sur Cate Blanchett:
Etant donné que le film repose majoritairement sur les épaules de Cate Blanchett, je trouvais important de faire un petit aparté pour vous parler d’elle et de son travail.
Cate Blanchett est née en 1969 en Australie, où elle grandit dans une famille de trois enfants. Elle y passe sa jeunesse et y démarre sa carrière dans les années 90, d’abord au théâtre. Ses prestations la font remarquer et l’année 1997 marque un tournant dans sa carrière: elle fait ses premières grosses apparitions au cinéma et est choisie pour jouer Elizabeth dans le film éponyme, un rôle qui la propulsera sur le devant de la scène. Elle poursuit depuis sa carrière avec brio. Au cinéma, elle alterne entre des films tout public, comme la trilogie du Seigneur des Anneaux où elle joue Galadriel ou le film live Cendrillon, et des films comme Carol ou Blue Jasmine. Elle parvient à jongler entre les tournages et une carrière sur les planches, et elle a été à maintes reprises récompensée par de prestigieux prix: elle a notamment trois BAFTAS, trois Golden Globes et deux Oscars. Mariée depuis 20 ans au dramaturge Andrew Upton, elle est aussi mère de quatre enfants.

Politique, religion et complots:
A travers ce film, ne vous attendez pas à découvrir l’intégralité du règne d’Elizabeth, car ce sont seulement les premières années suivant son sacre qui sont présentées. Et quelles années riches en événéments!
De nombreux sujets sont abordés au cours du film. Le premier, c’est la grande question du mariage. Elizabeth est connue dans l’Histoire comme la “reine vierge” car elle n’a jamais voulu se marier malgré de nombreux prétendants et alliances qui lui furent proposés. Pourtant, ne vous laissez pas avoir par ce surnom trompeur, car des amours, elle en a eus! Ici, c’est son histoire avec Robert Dudley qui est abordée, ainsi que la possibilité d’un mariage avec le duc d’Anjou, afin de créer une alliance avec la France.
La religion est également très importante dans ce film. Comme vous le savez peut-être si vous êtes familiers avec l’Histoire des Tudors, Henry VIII a pris la décision radicale de se séparer de l’Eglise de Rome afin de divorcer de Catherine d’Aragon pour épouser Anne Boleyn, créant ainsi la religion anglicane, assez proche des idéaux protestants en vogue à l’époque. Mary, fille de Catherine, fut élevée dans la foi catholique et ne se remit jamais de l’abandon de sa mère par son père. Aussi, lorsqu’elle monta sur le trône, elle eut à coeur de faire revenir la religion catholique en Angleterre. Elle acquit le surnom de Bloody Mary en raison de la forte répression sanglante qu’elle fit régner sur le pays à l’encontre de celles et ceux qui refusaient de se convertir. Elizabeth, en revanche, de confession anglicane, provoqua un nouveau chamboulement religieux en remettant les idées protestantes en avant, mais elle chercha aussi à instaurer la paix entre catholiques et protestants. Ces conflits sont une part importante de l’intrigue du film qui fut d’ailleurs beaucoup critiqué de la part d’associations catholiques en raison du portrait peu flatteur fait des catholiques...

Ce que j’ai pensé du film:
Ce ne sera pas une surprise pour vous si vous connaissez un peu le blog, mais j’ai toujours eu une grande passion pour les Tudors, au point de leur consacrer régulièrement des chroniques sur le blog. Pourtant, malgré ma fascination pour cette dynastie, je n’avais pas encore eu l’occasion de voir Elizabeth, et j’ai donc décidé de réparer cette lacune. J’avais un peu peur car j’ai entendu tellement de bien sur ce film, mais au final je n’ai absolument pas été déçue.

J’ai toujours énormément aimé Cate Blanchett, même si je suis loin d’être une grande experte de sa filmographie. Je la trouve toujours très investie dans ses rôles, et c’est tout à fait le cas ici. Elle est tout bonnement royale, avec une présence incroyable surtout quand on pense qu’il s’agit de l’un de ses premiers rôles au cinéma. Je la trouve particulièrement touchante dans les quelques scènes face caméra, où elle donne un visage très humain à Elizabeth.

Le reste du casting n’est pas en reste, avec des performances très marquantes, notamment de Geoffrey Rush. J’étais ravie de voir que les personnages français étaient joués par des français, et Vincent Cassel est irrésistiblement agaçant dans son rôle de duc d’Anjou. Mais mon bébé, mon chéri, mon amour, c’est Joseph Fiennes, encore en pleine période Shakespeare in Love. Je pense que Joseph Fiennes 1997-1999 sera à jamais mon crush absolu, et ça me désole qu’il soit moins présent sur les écrans ou au milieu de controverses pas trop cool. Mais j’étais contente de le voir dans ce film.

Je dois bien l’avouer, j’étais un peu déçue que le film n’aille pas plus loin dans le temps pour nous présenter davantage du règne d’Elizabeth, mais ce focus sur ses premières années est très bien réalisé. Il y a évidemment des incohérences historiques, cependant le film parvient à montrer de vrais enjeux de l’époque, comme la religion ou la question du mariage. Je pense donc regarder The Golden Age rapidement pour en voir davantage. En tout cas le film est passionnant, on ne s’ennuie pas un moment. A noter cependant la présence de quelques scènes un peu “intenses” visuellement (torture…), donc âmes sensibles, prenez garde!

Enfin, je tenais à mentionner la réalisation de Shekhar Kapur, que je découvre avec ce film. J’ai vraiment beaucoup aimé sa façon de filmer. C’est un film avec une identité visuelle et de bonnes idées de réalisation. Par exemple, les différentes étapes de la relation Dudley-Elizabeth sont rythmées par des danses. Les plans face caméra sont selon moi LA bonne idée du film, car ils permettent vraiment d’humaniser Elizabeth: on la voit s’énerver, balbutier, perdre ses moyens, s’agacer. Un dernier exemple pour vous parler de la réalisation: les scènes où on cherche à tirer les vers du nez à un personnage, principalement pour des questions religieuses, sont filmées de façon à ce qu’on voit le personnage en question de façon à montrer le malaise ressenti, sur des plans resserrés, en vue de haut en général.

J’aimerais pour conclure parler de la beauté des costumes et des toilettes, absolument somptueux, et les décors sont vraiment magnifiques.

Vous l’aurez compris, j’ai été séduite par Elizabeth et je ne peux que chaudement recommander ce film. J’ai passé un excellent moment et si l’Histoire anglaise vous passionne, foncez!

Et voilà, c’est tout pour aujourd’hui! J’espère que cette chronique vous plait, n’hésitez pas à me le faire savoir en commentaire, je vous réponds toujours avec plaisir. J’en profite pour vous informer que le prochain cycle cinéma qui démarrera le mois prochain portera sur la Science-Fiction! On se retrouve très vite pour un nouvel article, en attendant comme toujours prenez soin de vous et lisez beaucoup! :)

AnGee.



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